Moments chasse
Mes 2 premiers lièvres avec la petite korthals de 2 ans : un travail d'équipe !
L'an dernier déjà, la chienne avait arrêté un lièvre au bord d'un carré de maïs. Arrêt très ferme. Je me poste pendant que Denis va "faire voler". Et c'est un gros capucin qui "décolle". Coup de fusil symbolique pour montrer à la chienne l'intérêt porté à son action, mais pas de prélèvement pour ne pas l'encourager à courser les lièvres. Nous étions une semaine avant le "derby des jeunes" et nous préférions qu'elle s'intéresse à la plume.
Cet été nous avons travaillé la sagesse à l'envol pour présenter la chienne en field d'automne. Bien que soyons parvenu à la perfection à l'entrainement, il n'en a rien été en concours. Les chiens ne sont pas des mécaniques.
Le jour de l'ouverture, impossible de lui faire arrêter quelque chose : nous faisons voler 3 fois une caille et elle tape dans une perdrix.
Week-end suivant, jour de l'ouverture du lièvre, elle se met à l'arrêt sans conviction devant un grand roncier. Denis, chasseur de lièvre émérite, botte magique, "monte sur le roncier" pendant que sa chienne le regarde attentivement sans bouger. Ce qui devait arriver arriva : le lièvre jaillit du roncier. Ne voyant pas la chienne à ses trousses, je peux tirer. Elle n'avait pas bougé : tout le temps passé à lui apprendre la sagesse au départ du gibier a finalement servi. Denis l'envoie au rapport. Comme nous le lui avons appris, elle vient s'asseoire à ses pieds pour lui donner dans la main. Un lièvre de 3.5kg pour un chien de 18kg, c'est pas mal.
Comme la plupart des korthals, elle a toujours eu l'instinct de porter. Mais renforcer cela par l'apprentissage des différents ordres par étape nous a bien servi. En effet, si elle rapportait bien le gibier quand elle était toute petite, en prenant du caractère avec l'âge, il en a été autrement. Elle voulait garder le gibier pour elle. Mais l'autorité de son maître combiné au travail d'apprentissage ont fait rentrer les choses dans l'ordre.
Le dimanche d'après, la chienne se met fermement à l'arrêt devant un petit roncier, contre une clôture. Je me prépare à tirer pendant que Denis va "faire voler". En guise de faisan, c'est un capucin qui déboule. Je tire mais bien que le lièvre aie pris "pleine gerbe", il emporte les plombs. Malgré le fait que la chienne n'ai pas bougé une oreille, nous ne l'envoyons pas au rapport. Ne sachant pas si le lièvre est mortellement blessé ou seulement touché, nous ne voulons pas prendre le risque de l'habituer à courser les bêtes à poils. Nous allons "le prendre à revers". Denis le retrouvera étendu à 200m du point de tir.
Le plus grand moment d'émotion fût un peu plus tard dans l'après-midi lorsque la chienne marque un nouvel arrêt, "le nez sur une recépée".
L'arrêt très ferme de la chienne malgré la proximité du gibier permet à mon mari de s'approcher et de découvrir un levreau blotti. La chienne ne bougeant pas, il peut la mettre en laisse et laisser tranquilement le levreau se remettre de ses émotions.
Date de dernière mise à jour : 21/02/2018